Outre son jargon que souvent il affectionne, à quoi reconnaît-on un informaticien? La profession est marquée par une forte identité culturo-technologique à tel point qu'il est courant de parler de tribu quand on évoque les informaticiens. Cette identité technique se manifeste par une constatation simple: la profession d'informaticien est la seule contre laquelle on peut se définir, c'est à dire comme non-informaticien. « Je suis non-informaticien » entend-on souvent de la part de ceux qui face à un représentant de la tribu, estiment qu'ils sont totalement ignares de la chose technique. De pompe cardiaque artificielle, l'informatique au sens large, est devenue un véritable réseau sanguin, intégré et indispensable à la survie de l'université, qui doit évoluer et s'adapter en même temps qu'elle. C'est un nouvel écosystème qui se construit, dans lequel les personnes et les applications échangent de façon beaucoup plus transparente et réactive; l'informaticien, tout comme les directions métiers, les utilisateurs, doivent apporter leur pierre à cet édifice. En bref, l'enjeu pour construire un SI performant, agile, sécurisé, aligné sur la stratégie de l'université, c'est de parvenir à une collaboration efficace entre carpes et lapins.